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Centre d'échange sur la série "Le Prisonnier"
 
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christine
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MessagePosté le: 28 Mai 2011 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,

J'adore cet épisode c'est même un de mes préférés. Il m'a donné vraiment envie de suivre toute la série. Je le préfère au deuxième épisode car je trouve que Nadia minaude un peu trop. Les personnages feminins de la série jouent souvent un peu trop les oies blanches. C'est sur cet aspect que la série accuse son âge. C'est aussi l'un de ses rares points faibles.

Donc, dés le début du premier épisode , une atmosphère de mystère s'installe. Quand je l'ai (re)découvert cet été, j'ai été frappée par sa modernité (celle de toute la série) et par le charme intemporel qui s'en dégage ainsi que par la sensation de danger imminent.

J'ai découvert pour la première fois cette série lorsque j'étais trés jeune mais ce n'est en aucune manière une quelconque nostalgie de mon enfance qui m'a poussée à la revoir.( Lorsque j'étais une enfant, je vivais comme une enfant, pensait comme une enfant etc ... Je n'y avais de toute façon pas compris grand chose .) Je ne pense pas que cette série s'adresse aux enfants.

J'ai retenu moi aussi une phrase de cet épisode. Je suis d'accord, nous sommes tous des pions dans notre merveilleuse société moderne. On ne peut pas dire que celà soit un scoop.

Non, moi la phrase que j'ai retenu de ce premier épisode est la phrase que prononce le premier Numéro 2 lorsqu'il présente le Village au Numéro 6 en particulier et à nous tous en général. Il dit à peu près "Quel magnifique petit village ..., c'est presqu'un univers en soi."

A mon sens, cette simple phrase annonse et résume toute la série.

Donc, bonsoir à tous et bonjour chez vous.
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Freeman !
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MessagePosté le: 31 Mai 2011 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait, c'est certainement un des meilleurs pilotes jamais réalisés pour la télévision. Niveau accroche, je le mettrais à égalité avec le pilote d'X-Files. Ca donne vraiment envie de voir la série.

Je trouve au contraire que les personnags féminins sont forts : quand on voit Numéro 58 de Liberté pour tous, les Numéro 2 du Retour et de Danse de Mort, le Numéro 93 de J'ai changé d'avis sans oublier La Mort de La Mort en Marche... je pense qu'au contraire, la série proposait des femmes très dominatrices et qui donnaient du fil à retordre à notre héros.

La minauderie de Nadia est feinte, ce n'est qu'un leurre. Je me demande plutôt si la série ne détournait pas les codes d'alors en s'en servant tout en s'en moquant. Le féminisme commençait à peine à trouver sa voie, bien que Chapeau Melon et bottes de cuir arpentait déjà ce chemin avec ses héroïnes fortes (Cathy Gale, Emma Peel, Tara King...)
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christine
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MessagePosté le: 05 Juin 2011 20:43    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as raison Freeman,

D'alleurs, tu as mis le doigt sur un point important de la série. Les personnages féminins de cette série sont particulièrements forts. J'ai dû manifester de la jalousie, purement féminine, vis à vis de Nadia.

Je me demande ce que ces femmes dominatrices représentent pour Patrick Mc Goohan et pourquoi il en a tant mis dans sa série. Son personnage voir son alter égo, le numéro 6, manifeste tout au long de la série une réelle aversion vis à vis d'elles. Il se montre souvent plus cassant avec les femmes qu'avec les hommes, voir par exemple sa scène avec la petite bonne dans le premier épisode. Il est particulièrement méchant avec celles qui semblent fragiles.

J'ai trouvé relativement peu d'informations sur Patrick Mc Goohan. Mais j'ai lu qu'il était marié et père de 3 filles. Il ne semble pas avoir divorcé, ce qui est extrémement rare chez un acteur, surtout un acteur célèbre et bien de sa personne. Il refusait d'embrasser une femme à l'écran. Il a refusé le rôle de James Bond "par éthique". Etait-il trés amoureux de sa femme ou affligé d'une épouse particulièrement autoritaire et jalouse ou bien était-ce son côté "catho"?

Je me demande ce qui l'a réellement poussé à créer cette série, extraordinaire, et ce que le Village représente pour lui. Il a dit au cours d'une de ses trop rares interviews que c'était l'ennui qui l'y avait poussé. Il est trés peu disert et éprouve les mêmes répugnances que Numéro 6 à divulguer les informations. Je me demande s'il était heureux dans sa vie lorsqu'il a été pris de cette frénésie créatrice. Le bonheur est rarement créateur.

La série possède un message politique et philosophique trés fort. C'est incontestable.

Mais plus prosaïquement, Le Village féérique mais terriblement opressant voir cauchemardesque représente peut-être une situation privée vue comme étouffante et sans issue possible. En effet, Mc Goohan devait composer avec une famille de 4 femmes. Il devait travailler que cela lui plaise ou non pour pouvoir entretenir sa famille . Il a trés certainement eu affaire à des personnages, influents, de la profession avec lesquels il était bien obligé de composer (comme nous tous dans le monde du travail !).

Je me rend compte que je déborde largement de l'épisode 1, une introduction nécessaire à la série son "ouverture" si la série était une symphonie ou un opéra. J'aime beaucoup ce terme "ouverture" et trouve qu'il va bien à l'épisode 1.

Je tenait aussi à te féliciter pour ton dossier, 120 pages, sur la série. Il est trés bien fait et trés détaillé. Je n'ai pas fini de le lire.

Comme tu as l'air de t'intéresser aussi à la série "Chapeau melon et bottes de cuir" je voulait te poser une question . La saison 6 de cette série avec Tara King passe en ce moment sur Arte. J'ai remarqué qu'il y avait quelques allusions au "Prisonnier" . Par exemple dans l'esthétique du bureau de Mère-Grand. Ce bureau par sa taille, son étrangeté et les couleurs choisies évoque celui du Numéro 2 en moins inquiétant tout de même. John Steed se retrouve le numéro 6 d'une liste dans l'un des premiers épisodes de la saison. Il me semble avoir entr'apperçu plusieurs fois une reproduction en fer forgé de grand bi dans l'appartement de Tara. Alors est-ce une pure coincidence, suis-je tellement obsédée par "Le Prisonnier" que je le vois partout ? Ou bien les créateurs de "Chapeau melon..." ont-ils voulu surfer sur le succès du "Prisonnier"?

Bien à toi, bien à vous tous,
Be seing you!
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MessagePosté le: 05 Juin 2011 22:52    Sujet du message: Répondre en citant

christine a écrit:
Tu as raison Freeman,

D'alleurs, tu as mis le doigt sur un point important de la série. Les personnages féminins de cette série sont particulièrement forts. J'ai dû manifester de la jalousie, purement féminine, vis à vis de Nadia.

Je me demande ce que ces femmes dominatrices représentent pour Patrick Mc Goohan et pourquoi il en a tant mis dans sa série. Son personnage voir son alter égo, le numéro 6, manifeste tout au long de la série une réelle aversion vis à vis d'elles.


PMG était un homme très intelligent, le fait que lui-même avait une distance envers les femmes ne veut pas dire qu'il ne les estimait pas. Il s'est d'ailleurs très bien entendu avec Jane Merrow (Allison de Double Personnalité) ce qui prouve qu'il l'appréciait. Et puis, avec Chapeau Melon, l'héroïne moderne de la série télé prenait naissance. Le Prisonnier a suivi son temps en mettant des femmes très fortes qui tenaient tête au héros.

Je pense que son aversion se développe dans la série parce qu'à chaque fois, il se fait avoir par une femme : Numéro 9 dans l'Arrivée, Nadia dans Le Carillon, Numéro 14 dans A. B. et C. , Numéro 58 dans Liberté pour tous... A un moment, il en a marre, on le comprend ! Razz

christine a écrit:
Il se montre souvent plus cassant avec les femmes qu'avec les hommes, voir par exemple sa scène avec la petite bonne dans le premier épisode. Il est particulièrement méchant avec celles qui semblent fragiles.


Au début, il est méfiant de tout le monde, il soupçonne tout le monde et il voit bien cette domestique comme une fouineuse à la solde de Numéro 2.... il est aimable avec bien peu de gens quand on y pense !

Il doit y avoir aussi une part de l'acteur ou de John Drake (qui encore à ce moment, était désigné comme étant Numéro 6 avant qu'il devienne définitivement anonyme) qui n'aimait pas les femmes comme Numéro 6 : ce qui explique le fait qu'il ne voyait qu'en les femmes que des créatures traîtresses, dupeuses et indignes de confiance. PMG leur a parfois donné un beau rôle (la Kathy de Musique douce, plus ambiguë qu'il n'y paraît ou Janet de L'Impossible Pardon) toutefois. Il devait donc avoir un rapport compliqué avec les femmes, tantôt les aimant tantôt les détestant.

Une autre hypothèse est que les femmes "méchantes" étaient rares dans les séries d'alors, là, y'en a quasiment une à chaque épisode ! C'est révolutionnaire !!! Chapeau Melon, par comparaison n'a qu'une dizaine à peine de "méchantes" sur 187 épisodes !

Enfin, je pense que ceci veut dire qu'autant PMG n'aimait pas tourner avec des actrices, autant il se montrait toujours souriant dans ses rapports avec les femmes dans la vie réelle. C'est du moins, la conclusion que j'en tire...


christine a écrit:
J'ai trouvé relativement peu d'informations sur Patrick Mc Goohan. Mais j'ai lu qu'il était marié et père de 3 filles. Il ne semble pas avoir divorcé, ce qui est extrémement rare chez un acteur, surtout un acteur célèbre et bien de sa personne. Il refusait d'embrasser une femme à l'écran. Il a refusé le rôle de James Bond "par éthique". Etait-il trés amoureux de sa femme ou affligé d'une épouse particulièrement autoritaire et jalouse ou bien était-ce son côté "catho"?


Je pense que c'est son puritanisme. Même si on aime sa femme, on doit parfois tourner des scènes de baiser et même des scènes sexuelles où il faut que les comédiens s'entendent bien pour accepter ce moment intime. On ne trompe pas sa femme quand on fait bien son métier. L'épouse autoritaire, j'y crois pas trop, on a jamais entendu parler d'elle et elle aurait sûrement mené la vie dure à son mari pendant le tournage de la série qui fut particulièrement chaotique. Le fait qu'elle n'ait rien dit me fait penser qu'elle n'était pas ce genre de femmes. Reste donc le puritanisme légendaire de PMG. Très croyant et d'une certaine manière, très psychorigide dans ses opinions, il refusait d'embrasser des femmes en public parce que c'était contre ses principes. Seuls des principes aussi forts peuvent pousser un comédien à ne pas faire son travail (dans le Carillon de Big Ben, il refusa d'embrasser Nadia Gray malgré l'insistance de Vincent Tilsiey, le scénariste). Du moins, c'est mon avis...

christine a écrit:
Je me demande ce qui l'a réellement poussé à créer cette série, extraordinaire, et ce que le Village représente pour lui. Il a dit au cours d'une de ses trop rares interviews que c'était l'ennui qui l'y avait poussé. Il est trés peu disert et éprouve les mêmes répugnances que Numéro 6 à divulguer les informations. Je me demande s'il était heureux dans sa vie lorsqu'il a été pris de cette frénésie créatrice. Le bonheur est rarement créateur.


Oui, par ennui : je le raconte dans l'introduction de ma synthèse : Destination Danger commençait à le barber et il a voulu faire autre chose. L'idée de Markstein et la rencontre du politicien a fait le reste...

Et en effet la souffrance est une catharsis très puissante. C'est au moment où tout est allé à vau-l'eau, que le tournage a été un enfer épouvantable qu'il en a sorti le double épisode final, d'une force inégalée...

christine a écrit:
Je me rends compte que je déborde largement de l'épisode 1, une introduction nécessaire à la série son "ouverture" si la série était une symphonie ou un opéra. J'aime beaucoup ce terme "ouverture" et trouve qu'il va bien à l'épisode 1.


Tout à fait. Au lieu de pilote, j'aimerais employer dans une série le terme d'ouverture. Ce qui me conforte dans cette idée est qu'à partir du XIXe siècle, le prélude d'opéra sert à installer l'action (avant, c'était une pièce sans rapport avec ce qui précédait, juste pour mettre dans le bain ou simplement donner un peu de temps aux spectateurs en retard de venir, si, si, c'est ça !!). Dans beaucoup d'ouvertures, on entend des thèmes musicaux importants qu'on retrouve dans l'opéra. Le meilleur exemple est Wagner qui à systématiquement employé ce principe. Dans Tännhauser par exemple, les quatre thèmes principaux de l'opéra (choeur des pélerins, thème de Vénus, thème du chant du héros, thème de la menace) sont joués et développés dans l'ouverture...

Et comme Wagner, PMG a construit une saga monumentale de 17 épisodes qui nous tient en haleine jusqu'au bout, comme la Tetralogie de Wagner (qui dure environ quinze heures donc la même durée que la série entière !!!)

christine a écrit:
Je tenait aussi à te féliciter pour ton dossier, 120 pages, sur la série. Il est trés bien fait et trés détaillé. Je n'ai pas fini de le lire.


Merci infiniment, c'est agréable de voir que son travail plaît... n'hésite pas à parler de notre site à d'autres (on me demande de faire la pub pour le site, alors si en plus, j'y joins une réclame pour mon travail !... Very Happy)

christine a écrit:
Comme tu as l'air de t'intéresser aussi à la série "Chapeau melon et bottes de cuir" je voulait te poser une question . La saison 6 de cette série avec Tara King passe en ce moment sur Arte. J'ai remarqué qu'il y avait quelques allusions au "Prisonnier" . Par exemple dans l'esthétique du bureau de Mère-Grand. Ce bureau par sa taille, son étrangeté et les couleurs choisies évoque celui du Numéro 2 en moins inquiétant tout de même. John Steed se retrouve le numéro 6 d'une liste dans l'un des premiers épisodes de la saison. Il me semble avoir entr'apperçu plusieurs fois une reproduction en fer forgé de grand bi dans l'appartement de Tara. Alors est-ce une pure coincidence, suis-je tellement obsédée par "Le Prisonnier" que je le vois partout ? Ou bien les créateurs de "Chapeau melon..." ont-ils voulu surfer sur le succès du "Prisonnier"?



Mais bien sûr. D'ailleurs, si tu regardes les filmographies, tu constateras que beaucoup d'acteurs sont en commun dans cette série (dont Patrick Cargill par exemple). Les séries se faisaient souvent des clins d'oeil à ce moment-là. Je pense que CMEBDC a donné au Prisonnier le goût des femmes fortes et en retour, a surfé sur le succès de la série de PMG . Ainsi, oui, Mère-Grand utilise parfois des locaux dignes de Numéro 2. Il y a même un épisode de CMEBDC qui est une parodie nette du Prisonnier : Etrange hôtel où Tara est emprisonnée dans un hôtel luxueux sans pouvoir distinguer les prisonniers des gardiens... c'est un beau pastiche d'ailleurs mais qui est moins parodique que l'épisode des Simpson que j'ai également critiqué...

Dans l'épisode Le Visage, le bureau du psychiatre ressemble à celui du Numéro 2. Et la fusée qui décolle dans Bizarre est peut-être un clin d'oeil au Dénouement ! Bien que j'y vois plus un symbole phallique, symbole de la consommation implicite de la relation entre Tara et Steed.

Peut-être qu'il y a aussi que des coïncidences. Dans Jeux où Steed est Numéro 6... ça par contre, j'avais jamais remarqué merci beaucoup ! C'est peut-être une coïncidence... ou non !

La série a eu tellement de succès que CMEBDC lui a fait quelques clins d'oeil. Après, peut-être qu'on exagère un peu en voyant des signes là où y'en a pas mais sait-on jamais... de quoi est-on sûr avec Le Prisonnier ? Razz

P.S : c'est ma série préférée avec Le Prisonnier et la saison 6 est ma préférée de toutes, VIVE TARA !!!!

christine a écrit:
Bien à toi, bien à vous tous,
Be seeing you!


Be seeing you très chère ! C'est un délice de parler avec toi, j'attends notre prochain échange avec impatience ! Very Happy
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snarkhunter
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MessagePosté le: 06 Juin 2011 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

On ne peut pas douter qu'il y ait dans l'attitude du Numéro Six envers les femmes qu'il rencontre une part certaine de misogynie, héritée de McGoohan lui-même...

Néanmoins, je pense qu'il faut aussi tenir compte de l'époque, et du fait que l'importance du rôle des femmes dans tous les compartiments de la vie sociale était assez probablement très limitée dans certains milieux. Et sans aucun doute aussi, dans le milieu de l'espionnage en particulier ! On peut aisément imaginer qu'il s'agisse d'un monde misogyne à l'extrême, et que le cas de Mata-Hari n'aura ainsi été qu'une exception historique !

Par ailleurs, je pense que, "culturellement", la défiance et la distance que le personnage témoigne aux femmes qu'il rencontre au Village tient aussi à une mesure de précaution élémentaire : en tant qu'agent de terrain expérimenté, il possède certainement un point de vue très arrêté sur la "force" des femmes (morale autant que physique), et voit donc probablement une collaboration féminine avant tout comme un risque possible. Or, il n'a qu'une idée en tête : s'évader. Par conséquent, en rejetant les femmes a priori, il élimine du même coup "le maillon faible" susceptible de ruiner ses projets !

D'ailleurs, on voit bien que les seules femmes auxquelles il témoigne un tant soit peu d'intérêt sont celles dont il peut "avoir besoin" d'une façon ou d'une autre : celles qui peuvent l'aider dans ses tentatives... et même s'il ne s'agit par exemple que de leur racheter une tapisserie primée !

La grande différence avec d'autres agents secrets célèbres de l'époque réside surtout dans le fait qu'il ne tente jamais de les "séduire" comme d'autres vont à la chasse : à ce titre, le Numéro Six n'a rien de comparable avec James Bond (... mais on le savait déjà !), ou tous ces héros de roman comme on en rencontrait à foison à l'époque (cf toutes les séries publiées au "Fleuve noir" pour s'en convaincre !).

Bref, selon les clichés de cette époque, la femme est, soit une traitresse, soit faible : dans les deux cas, elle finira inévitablement par trahir le héros ! Partant de cette "philosophie", l'attitude d'un homme avisé envers elle ne peut donc s'exprimer que par la rudesse et/ou la défiance...

Sinon, autre sujet : pour ce qui est du terme "ouverture", n'oublions pas non plus qu'il est également lié aux jeu d'échecs, ce dernier ayant dans la série un rôle non négligeable ! L'ouverture aux échecs, c'est en effet une série de mouvements par laquelle chacun des joueurs - ou adversaires - va commencer à développer ses positions stratégiques en vue du gain futur de la partie : ce n'est donc certainement pas anodin dans le contexte qui nous intéresse !


Dernière édition par snarkhunter le 14 Juin 2011 21:24, édité 1 fois
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Peter Smith
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MessagePosté le: 08 Juin 2011 13:02    Sujet du message: N° 6 Répondre en citant

A mon sens il n'y a pas de doute à avoir quand au comportement du N° 6 vis à vis des femmes : Le N° 6 a une petite amie. Il l'aime. Maintenant, inclus dans un milieu carcéral il est en droit de se défier de tout le monde : Des hommes.... Et des femmes qui l'entourent. Le N° 6 aime sa petite amie. Loin d'elle, doit-il tomber dans les premiers bras venus ? Doit-il succomber à toutes les tentatrices, manipulatrices qui lui tournent autour. Les faibles femmes comme les austères ? Non. Le N° 6 est fidèle. En Amour, comme en amitié, envers les hommes comme envers les femmes. En tout cas c'est ce que je pense.
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MessagePosté le: 08 Juin 2011 19:20    Sujet du message: Re: N° 6 Répondre en citant

Peter Smith a écrit:
A mon sens il n'y a pas de doute à avoir quand au comportement du N° 6 vis à vis des femmes : Le N° 6 a une petite amie.

C'est pourtant vrai. J'avais oublié : une certaine Janet, n'est-il pas ? Mais je ne me rappelle plus dans quel épisode elle est évoquée... (serait-ce "Le carillon de Big Ben", lors de la scène finale ?)

Il n'en reste pas moins que, de mon point de vue, il manifeste bien davantage qu'une simple distance affective "de rigueur" avec les femmes rencontrées dans le Village : cela tient souvent plus d'une certaine hostilité. Mais peut-être doit-on considérer qu'il en fait en réalité tout autant avec les hommes.
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MessagePosté le: 08 Juin 2011 20:30    Sujet du message: Répondre en citant

Janet (Zena Walker) est dans L'Impossible pardon, ils se voient à Londres quand Numéro 6 se retrouve là-bas sous les traits du "colonel", incarné par Nigel Stock...

Je pense comme toi snarkhunter, Numéro 6 se méfie de tout et de tout le monde, hommes et femmes. Rien de bien mystérieux à mon sens... Après tout la traîtrise n'est pas exclusivement reservé à un genre, tous les êtres humains en sont capables... Il l'a compris et ce n'est pas une belle fille même attirée par lui (Nadia, la Reine, ou Kathy) qui le corrompra de ce côté-là...

Je n'ai pas vu Destination Danger mais peut-être que Drake avait le même comportement...
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Peter Smith
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MessagePosté le: 09 Juin 2011 10:46    Sujet du message: N° 6 Répondre en citant

Effectivement, John Drake est distant envers les femmes, comme envers les hommes. Pas de différence. Il fait son Job.
Mais il faut reconnaitre que Drake fait preuve de compassion vis à vis d'autui, même quand c'est lui qui par devoir met les gens dans de sales draps.
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MessagePosté le: 09 Juin 2011 12:20    Sujet du message: Répondre en citant

Tout comme Numéro 6 : dans Echec et mat, par exemple, il est solidaire de la Tour ou dans Musique douce où il prend la défense de Kathy après le meurtre de son frère...

En fait, si on glose souvent sur la froideur de Numéro 6, il reste quand même sensible aux ennuis des autres. Le fait que tu me dis qu'on retrouve ce trait dans Destination Danger me fait penser que finalement, Patrick McGoohan voulait nous avertir qu'il fallait se méfier des autres tout en ne tombant pas dans l'indifférence. Il se servait de ses séries pour véhiculer un message...
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