accept Prisonnier
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Posté le: 28 Juil 2008 16:57 Sujet du message: Prisoner of the Opera |
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Le Prisonnier avant le Prisonnier ? Assez éloigné de notre série, par sa violence crue et son désespoir, l’opéra de Luigi Dallapiccola comprend néanmoins des thèmes communs : aliénation, fuite impossible, ambiguïté du geôlier, espoir obsessionnel, isolement, pouvoir absolu, etc. Resterait à étudier plus précisément le livret de cette œuvre, et voir si la mise en scène peut approcher davantage Le Prisonnier.
Le Prisonnier (1948) de Luigi Dallapiccola
Crédit : F. Toulet/ Opéra national de Paris
[...] une vision d’apocalypse humanitaire, une tour géante, tour de Babel de ferrailles qui pivote sur elle-même, ses volées d’escaliers en spirales et ses barreaux qui laissent entrevoir son enfer : un chœur d’hommes torturés, un prisonnier pendu par les pieds qui sert de punching ball aux gardiens sadiques, d’autres traînés en laisse comme des chiens… C’était hier, c’est aujourd’hui, les bûchers de l’Inquisition ou les geôles d’Abou Ghraib, la mauvaise graine des hommes qui sévit pour l’éternité. Mais ce n’est pas le pire. Le message, la leçon – comment en définir le sens ? – va au-delà de la cruauté et du cynisme. Ici le prisonnier est doublement pris en otage par son geôlier qui l’appelle « frère », lui fait croire que la guerre va finir et que la liberté se trouve enfin à portée d’évasion. Les portes sont ouvertes, l’espoir de la vie renaît… Mais au terme de la fuite, le même geôlier, redevenu Inquisiteur, cueille le candidat à la vie et lui donne la mort en offrande. L’espoir comme ultime torture, on ne saurait porter plus loin le désespoir. [...] Costumes intemporels de misère universelle, seule la dernière scène – la mise à mort – s’ancre dans les réalités d’aujourd’hui, quand l’Inquisiteur devient le médecin qui injecte une dose létale à sa victime.
(Caroline Alexander - http://www.webthea.com/actualites/?Le-Prisonnier-de-Luigi,1494)
Crédit : F. Toulet/ Opéra national de Paris
Luigi Dallapiccola (1904-1975), Il Prigioniero, opéra en un prologue et un acte, sur un livret du compositeur d’après La Torture par l’Espérance d’Auguste de Villiers de l’Isle-Adam et La Légende d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak de Charles de Coster.
Voir aussi :
http://www.classiqueinfo.com/spip.php?article119&debut_articles_rubrique=30
http://www.france24.com/fr/20080421-france-culture-prisonnier-luigi-dellapiccola _________________ « Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes. » Rosa Luxembourg |
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