numberone Gardien
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Posté le: 30 Oct 2007 19:25 Sujet du message: Danger Man or Prisoner ? (la biographie de Patrick McGoohan) |
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Danger Man or Prisoner ? (2007, Tomahawk Press, Sheffield)
ISBN – 10: 0-9531926-4-4
Par Roger Langley.
340 pages
30,25 euros
En vente sur les principaux sites de ventes en ligne ou sur www.tomahawkpress.com
Voici la première biographie consacrée à l'acteur Patrick McGoohan, star du mythique "Prisonnier" et de Destination Danger, la série d'espionnage qui l'a rendu célèbre dans les années soixante. L'auteur est Roger Langley, coordinateur de Six of One, l'association britannique qui œuvre sans relâche à perpétuer le souvenir de la série depuis 1977. Les amateurs découvriront l'homme derrière le masque du singe de Fallout, ou du moins, les quelques indices parsemés au long de sa carrière. McGoohan est en effet resté très secret, - certains diraient reclus – alors qu'il a constamment refusé de jouer la star, de céder à la facilité de Hollywood.
Tout au long des douze chapitres de cette épaisse biographie, Langley a retrouvé de rares documents comme la carte d'embarquement de des parents de McGoohan pour les Etats-Unis en 1925. Il a également brossé un compte-rendu passionnant sur ses jeunes années à découvrir le théâtre à Sheffield, tout en travaillant comme apprenti banquier. L'auteur a remonté ensuite chronologiquement le fil de la carrière de l'acteur. La partie la plus détaillée est bien sûr consacrée aux années soixante. Ayant gagné ses galons d'acteur de théâtre respecté en jouant les classiques du répertoire dans de nombreuses compagnies, il fit ses débuts au cinéma au milieu des années 50, et le lecteur apprend que McGoohan a participé au festival de Cannes en 1957 pour son premier film "High tide at noon" (inconnu en France) de même qu'à une semaine des talents de la firme Rank. Il a détesté jouer le jeu du showbiz et ce fut un soulagement pour lui de terminer son contrat avec cette firme. La machinerie Rank avait fait de lui - à tort insiste t-il - un "rebelle", alors qu'il ne voulait qu'exercer son art avec sincérité.
Sur les tournages de Destination Danger et Le Prisonnier, l'acteur fait preuve d'une pudibonderie que l'on jugerait excessive de nos jours. Norma West qui jouait avec le No. 6 la fameuse scène de bal dans l'épisode "Danse de mort"t raconta que McGoohan la tenait du bout des bras sans que leurs regards ne se croisent. Adrienne Corri - qui joua dans un épisode de Destination Danger (et plus tard dans "Orange mécanique"), raconta quant à elle que McGoohan désapprouvait qu'elle ait eu un enfant hors mariage t et – horreur – qu'elle vivait dans le pêché. Mais ce qui relève de l'anecdote ne doit pas ôter les qualités humaines de l'acteur-réalisateur. Durant le tournage du Prisonnier, il lui arrivait de dormir dans le studio pour fignoler tel scénario, traiter tel problème. La pression était énorme mais tous ceux qui ont côtoyé l'homme ont loué son dévouement à l'œuvre ainsi que ses qualités humaines.
La seconde partie du livre révèle de nombreux projets jusqu'alors très peu connus. Dans les années 70, alors qu'il venait de s'installer aux Etats-Unis, McGoohan s'est lancé avec passion dans un documentaire sur la … chiropractie. Auparavant, il avait également financé des documentaires sur la guerre des Boers, réalisés par con ami Kenneth Griffith (le juge du Dénouement). L'amitié sincère avec Peter Falk lui permit d'apparaître plusieurs fois dans des épisodes de Columbo (notamment avec deux de ses filles !) dans les années 70 à 90. Le cinéma lui permit aussi de se rappeler au public grâce à Braveheart en 1995. Pour l'anecdote, lors de la première du film en Ecosse (à Stirling), alors que les principaux acteurs étaient sur leur 31 (Gibson étant en tenue de guerrier écossais), McGoohan est venu en tenu de ville et est passé totalement inaperçu !
Son plus grand plaisir est en fait de composer des poèmes d'amour pour sa femme Joan (elle-ci est devenue agent immobilier après avoir abandonné une carrière d'actrice de théâtre). Ses souvenirs de la série étaient à géométrie variable, selon les intervieweurs et l'humeur du moment. Cependant, il apporte un soin rigoureux à toutes les sollicitations qui se présentent, annotant les interviews, les corrigeant au besoin, les dénigrant souvent.
Au final, cette biographie contient également une iconographie impressionnante avec de nombreuses photos rares, tant sur des tournages de cinéma (McGoohan se faisant tatouer une pin-up sur le torse pour le film "The greatest man in the world" est hilarante), qu'au théâtre (des photos remontent à 1952) mais très peu sur sa vie personnelle. A peine voit-on deux photos avec sa femme et aucune de ses enfants. On a donc le sentiment diffus d'en savoir beaucoup plus sur l'acteur mais pas tellement sur l'homme, qui reste peut-être finalement un "every man".
Infos supplémentaires sur le site www.patrickmcgoohan.org.uk/review.htm
Contenu
Préface de Peter Falk
Chapitre 1 – New York's finest
Chapitre 2 – The curtain rises
Chapitre 3 – All or nothing
Chapitre 4 – Danger man
Chapitre 5 – The Prisoner- Arrival
Chapitre 6 - The Prisoner- Schizoid man
Chapitre 7 - The Prisoner- Fall out
Chapitre 8 – Switzerland, South Africa and The States
Chapitre 9 – Alive and well in California
Chapitre 10 – Eighties
Chapitre 11 – Nineties
Chapitre 12 – Be seeing you
Annexe 1 – Liste complète des apparitions au cinéma, télévision, théâtre et radio
Annexe 2 – Episothèque Rafferty, Columbo, Danger man, The Prisoner
Annexe 3 – Réalisations de McGoohan
Annexe 4 – Ordre de visionnage du Prisonnier
Annexe 5 – Questionnaire complété par McGoohan au début des années 60
Annexe 6 – L'auteur
Annexe 7 – Remerciements |
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