Forums du rÔdeur et de The Prizenarnumber6

[Martin-Hessler]

j'ai lu qqe part que Mac Goohan avait dit : ne cherchez pas à comprendre ni a interpreter car la réponse est en chacun de nous suivant l'émotions ressentie. Un indice?
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Bonjour chez vous!

[muaddib]

Peut-être fais-tu référence aux bonus du DVD et au documentaire où notre Monsieur Série national mentionne ces paroles de Patrick MacGoohan et en guise de conclusion et en réponse à la question de donner un sens à la série nous dit "Questionnez-vous vous-même! ".

De toute évidence et j'en conviens, il n'est pas une réponse aux multiples questions et problèmes soulevés par la série, mais une infinité. C'est pourquoi à mon avis, l'un des principaux messages délivrés est " Sachez-vous remettre en cause en tant qu'être humain et en tant qu'individu ". La série me semble poser la question de l'existence et de la conscience de l'individu dans nos sociétés démocratiques. La série est déjà ancienne et inscrite dans un contexte bien précis je vous l'accorde, mais elle est suffisamment originale et extravagante voire " télévisionnaire " et subtile pour nous apporter encore nombre d'éléments de réflexion.

Pour en revenir enfin à mon précédent message, je m'élevais tièdement contre une certaine lecture mercantile et desséchante de la série, quoiqu'il en soit, comme MacGoohan pourrait le dire, la ou les réponses est ou sont en chacun de nous. A nous de jouer !!!

BONJOUR CHEZ VOUS !!!

[Martin-Hessler]

mais une autre questions arrive dans ce cas là : y a t il un message dans cette serie qui a été mis par l'auteur ? pas sur!
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Bonjour chez vous!

[Kato]

[jfr]

Je suis plus d'accord avec muad'dib qu'avec trust...
Il faut se remettre dans le contexte de l'époque, fin des années soixante, époque où l'on mettait des "messages" partout, dans les chansons, les films, les spectacles.
Le Prisonnier n'est pas une oeuvre mercantile ou commerciale, de l'entertainment pur et simple. Si ça n'avait tenu qu'aux financiers, ça aurait sans doute été le cas, mais McGoohan a tenu les rênes tout le long de la production, et a refusé toute concession.
Ce qui explique que la série ait été un tel échec commercial, après un succès de curiosité lors des tout premiers épisodes!
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Le parfum du jour est fraise.

[muaddib]

Martin Hessler se demandait s'il y avait dans la série un message de son auteur, autrement dit MacGoohan si j'ai bien compris le sens du message de Martin.

Pour ma part, une fois de plus et j'ai l'impression de me répéter, il y a bien un message dans cette série non une morale me semble-t-il.

Il est primordial de se rappeler du contexte de l'époque certes une fois encore. MacGoohan a lui-même confié qu'il espérait avec cette série créer une oeuvre qui pourrait conserver du sens au moins pour quelques années, il ne pensait pas réussir à tourmenter des gens plus de trente ans après !!!

De fait, le principal message de la série trouve une illustration parfaite dans l'existence même de ce forum : regarder combien de membres s'interrogent sur tel ou tel aspect de tel ou tel épisode... Le message est dans le questionnement de chacun. MacGoohan n'a pas vraiment délivrer de réponse, c'est bien pour cela qu'il faut se questionner soi-même.

BONJOUR CHEZ VOUS !!!

[muaddib]

D'une manière ou d'une autre, Martin Hessler semble avoir été particulièrement marqué par cette séquence de l'épisode "Le Carillon de Big Ben " où le Numéro Six se moque copieusement des critiques venus décerné une récompense à l'artiste le plus méritant du Village.

Le Numéro Six se livre en fait à une hilarante entreprise de démontage et de déconstruction : il renvoie dos à dos critiques d'art et esthète et fustige les travers de la sur-interprétation. Comme le fait justement remarquer Martin Hessler, ce risque existe bel et bien pour nous et quelque part nos interprétations par trop fantaisistes parfois ont de quoi faire sourire...

Toutefois, cette séquence même démontre s'il le fallait que la série délivre quelque message !!! Chaque épisode, à un moment ou à un autre, dénonce ou parodie les travers de nos sociétés : les conventions sociales, la liberté de l'individu, le libre arbitre, le pouvoir et la répression... Mais cette série peut-elle alors se résumer à une collection de leçons de choses ? Je ne pense pas et il faut remettre en perspective la série à la vision du dernier épisode : la série est une énigme, l'intérêt n'est pas dans la réponse à celle-ci, en l'occurence "Le Dénouement est par bien des aspects déroutant, l'intérêt est dans le cheminement et le questionnement.

A mon avis, "Le Dénouement dit tout et il n'est pas besoin de se perdre en vaines spéculations pour en saisir le sens. Il convient de ne jamais perdre de vue le contexte de l'époque et d'ouvrir nos yeux et nos oreilles ainsi que notre esprit.

Le Village est avant toute chose une allégorie : avec ses règles et lois, ses convenances ineptes, il évoque une démarque de notre société mais la révélation du visage du Numéro Un nous renvoie à nous-même. Chacun dans son esprit porte son propre Village et intériorise un certain nombre de règles. En dernière instance, l'ennemi ultime du Numéro Six n'est autre que lui-même et non un super-vilain quelconque. Le Village apparaît comme une fiction que chacun s'impose à lui même. Le monde est bêtement ce que nous en faisons... La lutte contre le Village et ses rouages est avant tout un semblant de lutte de l'individu face au pouvoir. Il est fortement question de liberté et de libre arbitre mais avant tout de statut de l'individu dans la société, d'où l'utilisation de numéros.

Dans "Le Dénouement", alors même que le Numéro Six semble accèder à une certaine reconnaissance au sein du Village, rappelez-vous qu'il n'est plus alors un numéro, l'étrange tribunal a encore à juger deux autres formes de rébellion. Le joyeux Numéro Quarante-Huit, le Hippy, incarne sans conteste la révolte de la jeunesse, indécise et assez gratuite (cf. la chanson...), une révolte qui appelle une reconnaissance également (d'où le "Monsieur" qui calme l'esprit du Hippy). Le retour du Numéro Deux, maillon faible dans la chaîne de commandement, symbolise la révolte du col blanc dépité. Notez bien que le petit maître d'hôtel, Angelo Muscat, toujours présent aux côtés du Numéro Deux se place lors de cet ultime épisode aux côtés du Numéro Six, qui se pose alors comme véritable chef du Village (cf. le scénario de MacGoohan pour un hypothétique film).

Alors il n'y aurait aucun message particulier dans ce dernier épisode ? Que dire alors de cette fusillade accompagnée de "All you need is love" ? Dans le contexte de la guerre du Viêtnam, cette séquence prend un sens qu'elle n'a toujours pas perdu : nos sociétés font la guerre pour assurer paix et prospérité... Et ce n'est pas le moindre des paradoxes soulevés par cette série où l'ambivalence dedans/dehors, Village/monde extérieur joue un rôle primordial...

Que penser aussi de cette magnifique Lotus Seven ? N'est-elle pas un peu l'image de cette liberté sans cesse perdue et retrouvée ? (même dans "L'impossible pardon" d'ailleurs...)

Alors quel sens donner à cette série ? Pouvons-nous y plaquer des schémas d'analyse, comme certains le proposent à travers des lectures politisées ? Y a-t-il un sens mystique ? Le Numéro est symbole d'imperfection, mouais...

Moi j'en reste à mon impression première, la série porte comme message cet appel : réagissez ! Réfléchissez ! Remettez-vous en cause ! Questionnez-vous vous-même ! Car d'une manière ou d'une autre, alors que toute la série semble construire et articuler ce micro-monde du Village, "Le Dénouement" vient tout balayer et remettre en question...

BONJOUR CHEZ VOUS !!!

[Michka]

Quel déluge d'idées vraiment !!!

Difficile de dire quelle leçon ou quel message tirer du dernier épisode.

En y réfléchissant bien, ce dernier épisode vient déconstruire et démonter le suspens que toute la série tentait de mettre sur pied. Je m'explique : comme tout un chacun, le fidèle spectateur de la série s'est interrogé à un moment ou à un autre sur l'identité de ce mystérieux Numéro Un qui semble commander le Village. Chacun a pu y aller de sa petite théorie jusqu'au dernier épisode où PATATRAS au lieu de nous bazarder une révélation spectaculaire, Patrick Mac Goohan alias le Numéro Six, une fois encore, ne fait rien comme les autres ! Pas de révélation-choc d'accord, mais une révélation tout de même : Le Numéro Un existe en chacun de nous !

Partant de là, libre à chacun de chercher un sens à cette série. Attention tout de même à ne pas tomber dans le panneau et de s'enfermer une fois encore dans des idées et des idéologies.

La liberté et l'individualisme, voici ce qui fait cruellement défaut aux Villageois.

Muad'Dib avait assez raison dans l'ensemble, mais la série nous apprend aussi à prendre quelque distance avec ce que l'on voit, entend, ou croit voir et entendre alors du calme quand même dans vos interprétations !!! Ne vous prenez pas trop au sérieux !
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" Je t'écouterais de trois oreilles, si je les avais. " William Shakespeare, Mac Beth, IV, 1...

[Inspecteur Clouseau]

Le dernier épisode est le plus délirant, le plus abstrait, le plus insensé de toute la série.

Ce qui m'a vraiment enchanté dans cet épisode, c'est que MacGoohan nous montre le paroxysme, voire le renversement des idées qui sous-tendent sa série.

Alors qu'il attend les réponses à toutes les questions qu'il s'est posé en visionnant Le Prisonnier, le spectateur est pris dans un tourbillon, une tornade de scènes (que ce soit pour les images ou la bande son, "All you need is love") plus ahurissantes les unes que les autres (on a même droit à de la comédie musicale), sans véritable lien logique.

Quel était le but recherché ? Il faudrait plutôt simplement se demander : Y a-t-il un but ?

Je pense que MacGoohan a refermé le cercle. Tout au long de la série le spectateur a joué mentalement avec la série comme avec une énigme. Cependant la série se termine dans un feu d'artifice de données inconcevables pour lui qui, de plus, est rendu passif, sinon inactif, par l'attente de LA réponse.

Le spectateur a crû comprendre des choses, en fait il n'a rien compris... Et il ne comprendra jamais rien, malgré tous ses efforts imaginatifs, car il n'y a rien à comprendre (sinon quelques allégories faciles qui sont autant d'impasses).

Et c'est tout le génie de MacGoohan d'avoir réussi a aller jusqu'à remettre en cause, jusqu'à nier sa propre série. Il fallait oser, chapeau.

C'est donc vrai que chacun y voit ce qu'il veut, ou peut, puisqu'il n'y a rien à voir.

Un dernier mot sur le final de la fusée. C'est un simple procédé que l'on retrouve au cinéma dans les dernières scènes d'un film et qui permet au spectateur d'imaginer la suite de l'histoire: rien n'est terminé.

On pourra dire :"D'accord, mais pourquoi une fusée ?".

Je répondrais : "Pourquoi pas ? C'est la seule manière de s'évader que le Numéro 6 n'avait pas encore essayé dans la série, et en plus elle est originale...".
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A la poursuite du Phantom...

[Martin-Hessler]

ben c'est a dire que tous a été dit ou presque alors.......
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Bonjour chez vous!