Forums du rÔdeur et de The Prizenarnumber6

[Peter Smith]

1,60 m, 20 ans et blonde. On est loin de la norme prescrite. Mais ayant quand même une certaine culture pour son âge.
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Be Seeing You

[Freeman !]

J'ai acheté un taille crayon dans une boutique, il y avait 8 modèles différents, je demande à la vendeuse :

- Un taille crayon double réservoir
- 1 taille crayon modèle numéro 6 : 2 euros !

En une seule phrase ! Et pire, je sors (non sans lui avoir dit Bonjour chez vous !) et je m'aperçois que le magasin est au numéro 47 (4+7 = 11 ; 1+1 =2) juste en face du numéro 42 (4+2 =6) et que j'étais rue du Sergent Beauchat (19 lettres ; 1+9 = 10 ; 1+0 = 1).

Au secours, Le Village est partout !
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Une analyse complète de la série par votre serviteur disponible ici :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/le-prisonnier-1967-1968

[Mori]

[Peter Smith]

Vient de sortir en DVD l’un des films les plus intelligents qu’il m’est été donné de voir depuis ces 30 dernières années.
“Meurtre dans un Jardin Anglais“ de Peter Greenaway, ou “un Singulier Contrat“, ou encore “le contrat particulier d’un homme“, “Le complot des dames“ (En Espagnol). L’intelligence de ce film n’a d’égal que son esthétisme. Ludique, éducative et informative, cette œuvre a à mon avis bien des points communs avec “Le Prisonnier“. Même si l’intrigue se passe en 1694.
Déjà le Héro : R.J.Neville, se distingue de ses hôtes. Alors que ceux-ci sont en blanc, le voici en noir et quand ils se retrouvent en noir à la fin du film Monsieur Neville est en blanc. Un loup parmi les agneaux, qui se retrouve victime parmi toute les tueurs. Un jeu de dupes aux rouages complexes. Abominables.
Si R.J.Neville tient à se distinguer de ses hôtes en se démarquant par son style vestimentaire, n’est ce pas les autres qui le rejettent en ne faisant aucun effort pour s’accorder à lui, pour qu’il ne s’accorde pas avec eux ? De la même manière l’individualisme du héro est-il voulu par celui-ci ou entretenu par son entourage ? Le N° 6, qui vit seul : est ce une volonté de sa part (comme le revendique John Drake), ou bien ce sentiment est il entretenu par sa hiérarchie afin que seul et isolé, le héro soit plus malléable, comme l’est Mr Neville par ses hôtes ?
En cette Angleterre du 17ème en plein changement à la sortie des guerres civiles, Monsieur Neville est catholique et son éducation est francisée. Ses hôtes : les Herbert et les Talmann sont protestants et germaniques. L’Angleterre se cherche à cette époque une idée politique fédératrice.

E son côté le N° 6 arrive en final à enfin quitter le Village sur une musique des Beatles. Et pas n’importe laquelle. Le N° 6 recherche t-il comme Monsieur Neville “sa liberté“ dans une inspiration française ? Les Beatles eux même ont trouvé ce sentiment lors d’un séjour en France. Leur coupe de cheveux, à leur début, est celle des jeunes gens qu’ils ont croisé à Paris. Leur pull over à col roulé est une mode vestimentaire liée à l’hexagone durant leur périple. Quand le groupe revient en Grande Bretagne, c’est pétri de ce sentiment de liberté acquis auprès des français. Un état d’esprit qu’ils vont exprimer dans leurs chansons. Musique comprise. Et ceci bien avant “la révolution culturelle“ de 1968.
PMG a-t-il consciemment ou non voulu s’inspirer de cette liberté à la française qui marquait toute l’Europe de l’après-guerre ? De sa douceur de vivre ? De l’individualisme français ? Un état d’esprit recherché alors par le N° 6 vis-à-vis de l’étouffante société londonienne ou du style de vie des anglo-saxons ? PMG se trompe t-il alors sur la société française et son “art de vivre“ ? Elle lui apparait comme une allégorie. La France, telle une utopie à l’évanescence enchanteresse, lui apparait comme la Floride de l’Europe. Un pays de fêtes où il fait bon vivre, manger boire et s’amuser. Ce même sentiment que l’on retrouve chez les Beatles revenus le nez “poudré“ sur leur île. Un sentiment naïf que l’on retrouve chez Peter Mayle. Naïf, plus que flatteur. Naïf et c’est bien là que le bas blesse. Peter Greenaway nous présente R .J.Neville comme arrogant et naïf. Arrogant, car il toise d’une prétendue supériorité technique et intellectuelle ses “adversaires“. Naïf, car il ne comprend pas que par leur retenue ses hôtes se jouent de lui. Il en est de même pour le N° 6. Son arrogance vis-à-vis de ses gardiens n’a d’égale que sa naïveté quand au dénouement de son histoire.
Arrogant et naïf. La caricature du français aux yeux des anglo-saxons (germains compris). A la vue de ces deux œuvres : “Meurtre dans un Jardin Anglais“ et “Le Prisonnier“, je comprends alors l’incompréhension du public anglo-saxon vis-à-vis du terme abordé : le droit à la différence, à l’individualisme. Le libre arbitre. Ce thème faisant référence à un style de vie étranger remet en cause celui Anglais. Le libre arbitre, l’individualisme arrogant et naïf : un mode de pensée contesté, lié à la France. Ces deux œuvres restent donc élitistes des deux côtés de la Manche car elles sont rejetées par leur pays d’origine tout autant que par le public français, qui au fait d’une réalité bien terre à terre de ses problèmes, ne comprend pas ce que ces Anglais plein d’esprit peuvent bien trouver chez nous. Un mode de vie différent ? Exotique.
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Be Seeing You

[Freeman !]

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Et c'est parce que la série est intemporelle de par son sujet traité : la révolte de l'individu contre la dictature et la promotion de la masse au détriment de chacun que d'autres oeuvres peuvent s'inspirent du Prisonnier que ce soit conscient ou non.

Cependant, en ce qui concerne les liens avec la France, je suis un peu plus réservé. Il ne faut pas oublier que la fuite de Numéro 6 a lieu quand éclate la fusillade générale sur All you need is love. Si cette chanson a été inspirée par le sentiment de liberté en France qui regnait alors, Trente glorieuses obligent, le contexte est tout à fait différent : le contraste entre l'angélisme de la chanson et la violence déchaînée de la scène qu'elle accompagne est tel que le choix de cette musique, cruellement ironique, préfigure surtout la chute pessimiste de la série :

A cause de nos "passions" (dans le mauvais sens du terme), nous nous condamnons à vivre dans un monde de violence. Numéro 6 obtient sa liberté (parfaitement illusoire cependant) que par la violence, chose qu'il a toujours réprouvée jusqu'alors. Par conséquent, il se libère du Village pour retrouver le vaste monde... plein de violence. La chanson est là que pour montrer l'ironie de la situation.

Après, il est vrai que le monde fastueux dans lequel Numéro 6 vit sa captivité peut penser à l'idée qu'on se faisait de la France par exemple, en ces temps-là. Exotisme, oui : d'ailleurs, le mythe de Paris ville de plaisirs et de joies reste tenace, la France n'est-elle pas de très loin la premlière destination touristique mondiale ? (77 M de visiteurs contre 43 M pour l'Espagne, 2e de la liste !) C'est une autre interprétation qui en vaut bien une autre et qui est à retenir !

Merci Peter, de cette nouvelle lecture, très instructive...
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[WallFlower]

(un des titres de la letter du Nouvel Obs, ce mardi 8 Mars 2011 au matin , dans ma b.a.l. gmail)
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""" They do not see your road to Freedom
That you build with flesh and bones """(P.G.)

[Freeman !]

Les gardiens du Village et les Numéros 2 aussi font ce geste, rien de surprenant quand on y pense ! D'ailleurs, nos gouvernants passent le plus clair de leur temps à dire qu'ils sont proches de nous et se soucient de nous. Le Village est bel et bien passé à l'échelle mondiale !
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[Peter Smith]

En toute amitié, je trouve que l'on devrait laisser de côté toutes les remarques liées à notre politique, à nos hommes politiques actuels. Peu importe le bord. Ce n'est pas de la démagogie, ni du feutrage. Juste que, je pense que, ce forum peut s'en passer. Le "Chat et la Souris" a déjà fermé pour des débordements hors de propos et des débalages sans finalités. Et puis nous ne sommes pas là, sur ce site, pour faire étale de nos sentiments. Même minimes. Non, je ne suis pas un gardien.
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Be Seeing You

[WallFlower]

Je comprends ...
D'un autre côté, en ayant conscience du minimalisme nécessaire lors de l'éventuel commentaire joint (mon post) et/ou en en restant au simple commentaire sur le rapport "notre monde", politique au sens etymologique, non partisan inclus avec les sous-bassements de la Série (freeman qui me répond) : limites que nous avons respectées je pense, pour, effectivement ne pas entraîner des débordements,
et même si c'est un signe que nous regardons, inside, constamment Le Prisonnier :
il est intéressant de collectionner le photos avec les "BSY" !!!à fortiori de dirigeants ou gens influents , even if "all sides are becoming identicles .. [...] ... the village .... (?is) .. a p" ... "the whole world as a village" .. "yes, that's my hope, wht's yours ?" .. "to be the 1st man on the moon" ....

No Comment.
BSY
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""" They do not see your road to Freedom
That you build with flesh and bones """(P.G.)

[Peter Smith]

Moi aussi, cette photo m'a fait bien rire au-delà de jouer les rabajoies.
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Be Seeing You